Les avoir revus au hellfest 2024 m’a confirmé que les suédois de Dark Tranquillity étaient un groupe exceptionnel, capable de pondre des titres puissants et mélodiques qui restent en tête des années après leur sortie, comme très peu de formations sont foutues de le faire. Et donc, ce « Endtime signals » qui introduit dans l’équation deux nouveaux membres (bye bye la paire Anders Jivarp et Anders Iwers et bienvenue à Christian Jansson et Joakim Strandberg Nilsson) était forcément un passage obligé. Mikael Stanne reste donc le dernier membre historique de la bande, et si ça reste regrettable, ça n’empêche pas le combo de continuer à avancer dans la veine d’un death metal respectant à la fois l’ADN d’origine et se permettant tout de même quelques écarts. On commence fort avec une la doublette « Shivers and voids » et « Unforgivable » ne montrant aucune faille, et faisant l’impasse sur le chant clair et les ambiances plus mélancoliques qu’on aime bien aussi. « Neuronal fire » se fait plus tempéré et symphonique ; tout en essayant de conserver de la hargne, et… je trouve ça moins convaincant. « Not nothing » sera donc le premier à employer un chant clair ; pas le temps fort que j’attendais, mais pas mal du tout. « Drowned out voices » est plus moderne et audacieux, et ça lui va bien, même si à mon sens il aurait pu être plus uptempo. « One of us is gone » ne respire pas la joie ; le format ballade est donc adapté. « The last imagination » et « Our disconnect » sont pour moi d’autres très bons titres du lot, mais là aussi, des bpm plus élevés les auraient rendu plus percutants. « Wayward eyes » sonne déjà comme un classique du groupe, un peu à la « Therein ». Restent « Enforced perspective » et « A bleaker sun » plus classiques, et « False reflection » qui joue aussi la carte de la ballade, domaine dans lequel le groupe se montre presque toujours talentueux (c’est le cas en tout cas ici). « Endtime signals » est donc la preuve que Dark Tranquillity reste Dark Tranquillity, et sait produire ce qu’on attend de lui. C’est très bien ; maintenant moi je veux un véritable album de la renaissance, qui me souffle du début à la fin !
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