CESCHI : Sans soleil

Ok, donc. Le gars me surprend avec un disque aux bases hip-hop mais clairement fusion il y a quelques mois, et il remet le couvert bien moins d’un an plus tard avec 21 morceaux ? Ce mec est un fou furieux, un créatif génial, un boulimique de musique. Alors bien sûr, le revers de la médaille c’est ce côté un peu décousu, fourre-tout, bricolé qui transparaît parfois : même quand on est monomaniaque comme Ceschi, on ne peut pas contrôler tous les aspects de sa création. Enfin, c’est surtout que comme pour « Sad, fat luck », Ceschi a une conception différente de la mienne, de la nôtre d’un morceau abouti… Ou se fout complètement de maîtriser son art, préférant laisser libre cours à sa créativité sans jamais la brider pour lui donner une forme définie, une normalité. Je ne suis pas certain de vouloir savoir. Parce que même sous sa forme si imparfaite, « Sans soleil » est un bougre de disque. Bien entrecoupé de titres indigestes ou inutiles, c’est vrai, mais quand même traversé d’excellentes chansons. Des chansons bac à sable, entre hip-hop, folk, pop, rock et une foule d’autres choses, d’une coolitude extrême, où les invités se bousculent. Tu m’étonnes. Participer à une œuvre qui te dépasse, c’est toujours passionnant, une expérience unique et gratifiante. D’ailleurs, il faudra enchaîner quelques écoutes pour se rendre compte de la richesse de ce monument. De ses failles aussi, probablement, ça fait partie du délire. Impressionnant !

Instagram

Facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *