BENIGHTED : Ekbom

Le syndrome d’Ekbom, ou délire d’infestation parasitaire, est une affection rare caractérisée par la conviction inébranlable d’avoir une peau infestée d’insectes ou de parasites. C’est de cette maladie mentale que le groupe de Saint Etienne s’est inspiré pour ce dixième album toujours plus sombre, brutal et malsain. Le groupe officie toujours dans un bon gros death avec de petites tendances grind et black et un chant typé mais très élastique. Une intro flippante (« Prodrome ») ouvre la voie à un « Scars » d’anthologie, à la fois frénétique et inquiétant. C’est bon, la machine est lancée. Au cours de ce nouvel album, on croisera deux vocalistes bien connus (ceux d’Archspire et de Blockheads), des textes en français, et une recherche constante, bien que discrète, de quelque chose d’original. Bien sûr, cette originalité est diluée dans une expression au sein de laquelle on retrouvera beaucoup de choses qu’on a entendu ailleurs, et seuls les connaisseurs sauront la déceler. Mais ils en seront forcément impressionnés. De ça, de la technicité des musiciens, de leur célérité, de la régularité de l’ensemble. Je ne vais pas le cacher, je ne suis pas très client du pig squeal et des ambiances grind, et donc je n’adhère pas complètement à ce disque pourtant objectivement très qualitatif. Mais plusieurs titres comme « Le vice des entrailles », « Ekbom », « Metastasis » (et son solo excellent), « Scapegoat » (et sa couleur hardcore) et la plus rampante finale « Mother earth, mother whore » font particulièrement bien le taf pour moi. Benighted marque donc encore plus son territoire dans le monde du death français avec ce nouvel album qui fera date, qu’on apprécie son style personnel ou pas !

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Ce n'est pas ma première rencontre avec Cattle Decapitation. Donc je sais déjà que ces mecs sont géniaux, et qu'en lançant l'écoute d'un de leurs albums, il faut que je m'attende à tout sauf à ce que je pensais y trouver. Enfin, dans une certaine mesure. Je sais que je…
    Tags: ne, plus, c'est, death, metal, disque, monde, chant, l'album, paroles
  • 10000
    Et de six pour les gore-addicts d’Exhumed. Oui, mais cette fois, je ne vais pas pouvoir me contenter de vous affirmer que ce disque suit les précédents à la trace et qu’ils sont interchangeables bien que tous très bons. Enfin, pas exactement. Certes, le death metal rétro du combo est…
    Tags: d, disque, ne, death, plus, bien, nouvel, grind, album, paroles
  • 10000
    C’est par une intro peu commune que débute ce deuxième album des brutes de l’Oregon Vitriol ; ça, déjà, c’est agréable. Il faut dire qu’on est un peu submergé de disques, plutôt bons d’ailleurs, de death brutal et technique ces dernières années. « Suffer & become », serait donc un de plus ? Oui…
    Tags: on, d, ne, bien, ailleurs, plus, moi, disque, death, album
  • 10000
    Mental Cruelty semble vouloir, avec ce nouvel album, nous avertir et nous rassurer d'entrée : « Midtvinter » appuie fort, très fort, sur le bouton du metal symphonique. Ouf, rien n'a été abandonné de ce côté-là, bien au contraire ; « Zwielicht » est une autre preuve criante du talent des allemands en la matière. Pour…
    Tags: plus, a, metal, groupe, on, ne, bien, titres, fort, moi
  • 10000
    Le monde tel que nous le connaissons n’est plus. Les hommes ont disparu, remplacés par des hybrides entre cafards et coprophages, aux formes toutefois humanoïdes, se repaissant du dépotoir et des cendres que nous leur avons laissé. Ils s’en nourriront jusqu’à faire disparaître toute trace de notre civilisation corruptrice, et…
    Tags: plus, style, ne, grind, death, black, toujours, on, musiciens, disque

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *