BENEATH THE MASSACRE : Fearmonger

Je ne sais pas ce que je faisais il y a huit ans, mais je sais ce que je ne faisais pas ; je n’étais pas du tout en train d’écouter le troisième album des québecois de Beneath The Massacre. Je ne sais pas si, d’ailleurs, je dois m’en réjouir ou le regretter. Non pas que j’émette des réserve concernant ses qualités, mais sa non-découverte m’a au moins permis de ne pas voir le groupe arriver, et me prendre « Fearmonger » et ses trente minutes bien en travers de la tronche. Difficile de l’analyser autrement ; je viens de me faire terrasser par le death metal hyper brutal, hyper technique et hyper rapide de Beneath The Massacre. Et ce disque permet de relativiser la question du temps. Certes, trente minutes, c’est court, mais là, c’est tellement riche que c’est finalement bien assez. D’ailleurs, une fois l’écoute terminée, il est difficile de concevoir avoir tout saisi à ce monstre. Pourtant, le gang a l’intelligence de toujours rester mélodique le long des 10 titres de « Fearmonger » : le travail de Christopher Bradley à la gratte est vraiment impressionnant. Alors bien sûr, le novice n’y verra peut-être que de la bastonnade non-stop, mais non ; les gars de Sainte Catherine aménagent ça et là des pauses, des ralentissements, de breaks, intros, outros, bref tout ce qu’il faut pour faciliter la digestion des millions de notes qu’ils nous assènent. N’allez pas croire non plus que les autres zicos sont en reste ; pour bien fonctionner, un album de ce type nécessite une synergie de tous les instants, et que chaque protagoniste tienne sa place à la perfection. Le nouveau batteur est à ce titre exemplaire ; on a du mal à croire qu’il ne s’agit pas d’une programmation tellement il est rapide et précis. On entend hélas un peu moins la basse, et le chant est plutôt classique, mais ils contribuent à ne jamais laisser passer une demi-seconde d’ennui. Certains passages auraient gagné à être un poil plus épurés, ou plus progressifs, mais c’est vraiment à la marge ; l’ensemble est une tuerie.

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Paroles de l’album

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