BATUSHKA : Hospodi

Pour ceux qui n’auraient pas suivi (on ne leur en voudra pas), Batushka n’est pas un groupe polonais mais plusieurs, depuis que l’entité a explosé en deux formations distinctes, le guitariste-compositeur parti d’un côté, le chanteur de l’autre, chacun revendiquant la paternité du nom Batushka. Le groupe, il est vrai, avait réussi un joli coup avec son premier album « Litourgiya » qui mariait black metal, doom et (surtout) prenait à revers l’imagerie et les tics musicaux de l’orthodoxie pour les utiliser de façon toute personnelle. Du coup, il serait stupide de ne pas vouloir surfer sur cette vague de succès et en faire une entreprise florissante, musicalement comme financièrement. Enfin, bref, du coup, les fans sont un peu perdus. Ce « Hospodi » né du groupe du chanteur, est-il à considérer comme un vrai Batushka ou une copie ? Pour ma part, je laisserai la justice trancher. Musicalement, « Hospodi » vaut largement le coup de se foutre du pourquoi ou du comment. On appréciera certes les riffs black, mais ceux-ci n’ont de sens qu’accompagnés de chant clair ou choral typique, d’effets emphatiques (c’est clairement la marque de fabrique de Batushka et ce qui fait sa valeur), de breaks, intros ou outro où le religieux entre vraiment dans l’ADN du groupe. Et vous me direz, entend-on une différence entre les deux formations ? Oui. Ce « Hospodi » est clairement plus digeste, plus passe-partout que ne l’était « Litourgya ». Maintenant, est-il mauvais pour autant ? Certainement pas. Faut-il le bouder parce que ce Batushka est le groupe «du méchant ? ». Ce serait dommage. A vous de faire votre choix mais objectivement, si ce « Hospodi » sortait sous une bannière différente, il ne faudrait pas longtemps pour qu’il soit porté aux nues. Alors je le recommanderais sans doute, et je l’écouterai encore. Et vous ?

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