ALIEN NOSEJOB : Turns the color of bad shit

De tout temps, il y a eu des artistes qui ont fait avancer le monde de la musique, des visionnaires qui ont défriché, opéré des mariages contre nature, tenté des choses. Et puis, de l’autre côté du spectre, il y a ceux qui n’en ont absolument rien à foutre du style, qui lâchent leur musique comme on lâche… euh, bah ce qu’on lâche quoi, sans prêter une grande attention à la forme, en misant tout sur la spontanéité. L’australien Alien Nosejob, c’est un peu ça. Le garage punk du projet semble jaillir sans contrôle. Pourtant, si la voix de Jake Robertson ne fait pas vraiment d’effort pour masquer son naturel (schématiquement, quelque part entre Joey Ramone et Mike D), musicalement c’est un peu plus nuancé. « Bird strike », et ses drôles de claviers,« Trapped in time », ses clap-clap et son rythme rétro amènent un peu de diversité. Bien sûr, le gros de l’album est constitué d’un style punk cru qui sonne plutôt seventies / eighties, avec un gros penchant rock n’ roll. C’est classique, assez efficace, pas vraiment virulent, ça va plutôt droit au but. En même temps, Alien Nosejob est un projet qui enchaîne les albums ; « Turns the color of bad shit » sort seulement 10 mois après son prédécesseur, et c’est son sixième ou septième album sous ce nom. Ça fait beaucoup de boulot pour un homme seul, et si en plus on compte tous les projets annexe du monsieur, on pourrait craindre la qualité générale. Bon, je ne vais pas claironner qu’il s’agit du meilleur disque punk au monde, mais on va se le dire, mélodiquement il fait le job et son côté un peu décalé aussi.

Instagram

Related Posts

  • 10000
    A l’écoute de ce premier album du trio irlandais Fangclub, plusieurs noms me viennent en tête, mais en revanche, pas besoin de datation au carbone 14 pour déterminer la période dont celui-ci s’inspire largement ; les nineties, dudes, et sa cohorte de combos grungy-punk. Pensez à Silverchair, à Sunny Day Real…
    Tags: album, d, dire, bien, a, se, seul, bad, fort, plus
  • 10000
    Les anglais ont le sens du spectacle, de la répartie, de l’absurde ; c’est comme ça, presque dans les gènes. Et Fat Dog, sensation electro rock fusion londonienne qui s’est bruyamment annoncée en 2023 avec un premier single musclé au parfum d’orient (« King of the slugs ») qui ne jouait pourtant pas…
    Tags: d, ne, the, ont, bien, musique, on, rock, côté, se
  • 10000
    Drôle de titre, non ? En fait, non, pas drôle du tout quand on connaît le contexte qui l'a fait naître. Flashback. Joe Haener est un pilier de la scène punk / indie de la Bay Area (eh oui, il n'y a pas que du thrash là-bas !). Il a été…
    Tags: the, a, disque, rock, ne, on, plus, se, garage, d'un
  • 10000
    Heave Blood & Die pratiquait jusqu’à il y a peu un stoner / sludge des familles, qui était totalement passé sous mon radar. Sauf que les norvégiens ont décidé d’évoluer d’une drôle de façon. Une sorte de rencontre entre rock garage, stoner, post punk, noise et shoegaze, à la fois…
    Tags: plus, disque, d, on, bien, y, a, ne, album, voix
  • 10000
    Quelque part entre punk rock et rock garage, les rouennais de Dye Crap se sont pointés en 2021 avec un style direct, sauvage et fun. Ils n’ont pas vraiment changé leur fusil d’épaule pour ce deuxième opus, et c’est tant mieux. Les gars ne se prennent pas au sérieux, mais…
    Tags: plus, d, rock, a, se, punk, ont, ne, quelque, amour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *